Reading Comprehension in French – “Francophonie : vérités, légendes… et curiosités” (Levels B – C)

Reading comprehension in French – The importance of the French language

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Journée internationale de la Francophonie ! Que de chemin parcouru depuis la naissance du mot en 1880.  Que de batailles menées en faveur de la langue française ! Aujourd’hui, c’est la cinquième langue la plus parlée de la planète et la seule  présente, avec l’anglais, sur les cinq continents ! Et l’Afrique est la locomotive de la Francophonie : plus de 100 millions de locuteurs ! Mais la Francophonie véhicule avec elle nombre de légendes. 
L’occasion d’en dégonfler certaines… 

Les 77 États et gouvernements (57 membres et 20 observateurs) membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) représentent plus de 890 millions d’hommes et de femmes ayant en partage la langue française et les valeurs universelles. Mais la francophonie trimballe avec elle beaucoup d’idées reçues, de contre-vérités qui handicapent parfois son rayonnement.

Décryptage.

La Francophonie est une invention coloniale. FAUX 

Si Onésime Reclus, géographe béarnais, est bien l’inventeur du mot “francophonie” en 1880 et qu’il était un fervent partisan de l’empire colonial français, c’est Léopold Sédar Senghor, poète et premier Président du Sénégal, qui a été l’un des pères fondateurs du mouvement francophone mondial. En novembre 1962, pour un numéro spécial de la revue Esprit intitulé « Le Français dans le monde » il rédige un article où l’on peut lire : “La Francophonie, c’est cet Humanisme intégral, qui se tisse autour de la terre“. Selon lui, la francophonie est d’abord un instrument de rapprochement des peuples.  Des années coloniales, il revendique également un droit d’inventaire : ” Il est question de nous servir de ce merveilleux outil, trouvé dans les décombres du Régime colonial. De cet outil qu’est la langue française”… sans renier pour autant les langues africaines.
Il sera vite rejoint dans son combat francophone par des personnalités comme Habib Bourguiba, son homologue tunisien, Pierre Eliot Trudeau, Premier ministre du Canada et Hamani Diori, président nigérien.

La francophonie, mal-aimée… des Français – VRAI

Tout en prenant soin de préciser que les autorités françaises restent très engagées dans la défense de la francophonie,  Abdou Diouf, secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) se désolait dans un journal du désintérêt des “élites intellectuelles” pour le français. Il confiait : “La France a un rapport paradoxal à sa langue. La francophonie n’est pas le combat de ses élites intellectuelles. À leurs yeux, le français apparaît comme une cause ringarde. Alors que le français est, au même titre que l’anglais, la langue de travail des organisations internationales, beaucoup de hauts fonctionnaires français répugnent à s’exprimer dans leur langue. Il y a une forme de snobisme dans ce comportement. Je l’observe également dans les milieux patronaux. À l’exception d’entreprises comme Michelin, qui exige de tous ses collaborateurs de par le monde qu’ils parlent français. Je regrette que cet exemple ne soit pas davantage suivi.” D’après un récent rapport de l’Organisation Internationale de la Francophonie, plus de 220 millions de personnes parlent la langue de Molière dans le monde. Le français serait la troisième langue sur Internet. Ces chiffres records sont surtout dus au dynamisme du continent africain. Le quotidien romand Le Temps écrit : “Selon une projection, en 2050, le continent noir pourrait concentrer 85 % des locuteurs francophones de la planète

La Francophonie c’est d’abord du bla bla… FAUX

La critique, lancinante,  revient dans la bouche des détracteurs de la Francophonie. Selon eux, la Francophonie et son organisation, l’OIF, tournerait comme des moulins à parole. Sans obligation de résultat. De belles phrases, certes, un cahier d’intentions louables mais au final, pshiiiiit ! Beaucoup de lettres mortes. C’est oublier le tournant résolument politique prit par l’Organisation Francophone en 2000, au Mali, lors de l’adoption de de la “Déclaration de Bamako”. Il s’agit du premier texte normatif de l’institution en matière de pratiques de la démocratie, des droits et des libertés. Cette déclaration dote l’Organisation de pouvoirs contraignants  (suspension temporaire ou même exclusion) face à ses membres qui ne respectent pas les valeurs démocratiques communes.  Concrètement, la direction “Paix, démocratie et droits de l’Homme”, méconnue du grand public, se rend sur le terrain pour accompagner, par exemple, les processus électoraux . Elle délivre son expertise pour résoudre les crises qui pourraient toucher l’un de ses membres. […]. L’OIF peut exercer son pouvoir d’influence  : les 77 États et gouvernements de l’Organisation internationale de la Francophonie représentent plus du tiers des membres des Nations unies !

La francophonie se nourrit des modes  – VRAI 

La francophonie absorbe les mots et les expressions au gré des influences de ses membres et de ses sympathisants. En perpétuelle évolution, elle se nourrit de ces trouvailles verbales qui lui donnent une couleur unique, souvent savoureuse. Ainsi, au Québec, “une tabagie” est l’endroit où l’on vend cigarettes et journaux, un “bas culotte” est un collant féminin. Au Sénégal,  un “ambianceur“,  est une personne dont le métier consiste à mettre de l’ambiance et en Belgique une “frigolite“, est une mousse blanche utilisée comme isolant thermique. Pour le plaisir, faisons un détour par la Suisse, où une “trogne à goutte” évoque une personne qui boit beaucoup d’eau de vie et si l’on vous demande “T’as où les vaches ?” votre interlocuteur souhaite savoir où vous habitez. Enfin, contrairement à une idée reçue, la mode des textos ne serait pas préjudiciable pour la maitrise de l’orthographe assure l’Agence France Presse.

Les “textismes”, variantes et approximations orthographiques d’un mot par rapport à l’écrit traditionnel utilisées dans les SMS, sont souvent pointés du doigt par les parents et les enseignants comme la cause de difficultés en orthographe chez les élèves. Eh bien, elle serait une occasion supplémentaire de pratiquer l’expression écrite ! C’est ce qu’ estime une étude réalisée par des chercheurs français qui précisent : “C’est le niveau général d’orthographe des collégiens français qui détermine le type de fautes présent dans les SMS“. […]

Source : TV5.org