French comprehension – “Peut-on échapper au travail?” (Level B-C)

French audio program presentation

Ah, une journée sans travail, un mois sans labeur, une année sabbatique, une vie de loisirs et de rêveries ! Confucius : « Choisis un métier qui te plaît, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ». Ou encore,  Alphonse Allais : « J’ai toujours détesté le labeur et si je travaille, c’est dans le but unique de subvenir à mes débauches (je me passe aisément du nécessaire) ».

Dans tous les cas, dans tous ces cas, le travail, c’est la douleur, la contrainte, la plaie qui ne se refermera jamais, ou l’instrument de torture à trois points que l’on découvre en explorant les origines du terme. Quoiqu’en pense Confucius, aimer son travail n’y changera rien : ce qui déplaît, dans le travail, c’est qu’il ne nous laisse pas le choix. Soit nous y sommes contraints pour subvenir aux nécessités vitales ou satisfaire son goût du luxe,  soit il s’impose à nous de l’intérieur, guidé par une passion, un intérêt supérieur, un projet de vie, et pour être un accomplissement, il n’en pas moins un labeur.

Difficile alors de ne pas vouloir fuir ce travail, s’en échapper, s’accorder du répit, un déni, une rêverie, mais quel serait ce non-travail, cet envers du travail ? Le repos n’a de sens que si travail il y a… Alors peut-on échapper au travail ? Même Bartleby, quand il refuse d’accomplir la tache de scribe qu’on lui demande de faire, travaille à ne pas travailler, et devient le premier écrivain sans œuvre.

L’homme travaille, c’est un fait. Il s’entraine, il s’exerce, répète, apprend, exécute, obéit, construit, pense, crée. Il travaille, donc il vit. Pour le pire et pour le meilleur. Savoir si du pire on peut fait un meilleur, c’est le programme de cette semaine.

Source: franceculture.fr (Les Nouveaux Chemins de la Connaissance)

Audio programme complet (49 minutes)